Il y a des voyages qui s’imposent d’eux-mêmes. Le Nord de Madagascar fait partie de ceux-là : une région brute et lumineuse où la nature change d’allure à chaque étape. On quitte les villes pour s’enfoncer dans la fraîcheur des parcs du Nord, on marche au milieu d’une biodiversité qui n’existe nulle part ailleurs, puis on finit par longer des côtes turquoise qui annoncent doucement l’arrivée vers Nosy Be et ses îles voisines.
Pour ce second voyage sur la Grande Île, nous sommes repartis en couple, toujours accompagnés de notre chauffeur — le même que lors de notre première aventure malgache. Un voyage de 15 jours en 4×4, rythmé par des journées de découvertes dans la nature, des randonnées guidées dans les parcs, et des nuits dans des hébergements très confortables disséminés le long de la route.
Si vous rêvez de comprendre à quoi ressemble vraiment le Nord de Madagascar — comment s’y déplacer, quels lieux privilégier, quels parcs valent absolument le détour et comment organiser deux semaines complètes dans cette région — ce guide vous donnera une vision claire, pratique et surtout réaliste du voyage.
SOMMAIRE
- Pourquoi visiter le Nord de Madagascar
- Comment organiser un voyage de 15 jours dans le Nord
- Que voir dans le Nord de Madagascar : les incontournables
- Où dormir dans le Nord de Madagascar
- Comment se déplacer dans le Nord
- Budget et informations pratiques
- Mon retour d’expérience sur quinze jours dans le Nord
- FAQ sur le Nord de Madagascar
Pourquoi visiter le Nord de Madagascar
Le Nord de Madagascar a quelque chose que le reste du pays n’a pas : une vraie complémentarité entre nature, culture et mer, dans un rayon relativement accessible. Ici, les reliefs changent vite, les contrastes sont forts, et surtout… on peut enchaîner plusieurs zones majeures sans passer ses journées en voiture, ce qui n’est pas toujours le cas ailleurs sur la Grande Île.
C’est aussi une région où l’on trouve certains des parcs les plus intéressants du pays, chacun avec sa personnalité : une forêt tropicale fraîche et humide à la Montagne d’Ambre, une zone karstique spectaculaire à l’Ankarana, un site géologique unique avec les tsingy rouges, puis des baies turquoise presque désertes en rejoignant la côte. Le Nord concentre en peu de kilomètres une diversité qui, ailleurs, demanderait plusieurs semaines.
Ce qui nous a beaucoup plu aussi, c’est la dimension humaine du voyage. On ne se contente pas de traverser les paysages : on échange avec les guides locaux, on marche avec eux, on apprend à reconnaître les plantes, les traces, les cris d’oiseaux. Les villages sont proches des zones de nature, les routes traversent directement la vie quotidienne, et on ressent cette authenticité partout où l’on passe.
Pour un voyage en couple, le Nord est parfait : suffisamment dépaysant pour surprendre chaque jour, mais assez fluide pour qu’on puisse profiter des journées sans courir. Avec un chauffeur et un 4×4, on gagne en confort et en sécurité, surtout pour atteindre certains parcs ou zones plus isolées.
Si vous cherchez un voyage varié, simple à organiser, riche en découvertes naturelles et idéal pour quinze jours, le Nord de Madagascar est probablement l’un des meilleurs choix du pays.
Comment organiser un voyage de 15 jours dans le Nord de Madagascar
Le Nord de Madagascar se prête parfaitement à un voyage de quinze jours, à condition de préparer votre organisation avec un minimum d’attention. Les distances sont raisonnables, mais les routes peuvent être lentes, et certains parcs ne sont accessibles qu’en 4×4. C’est pour cela que la majorité des voyageurs choisissent de partir avec un chauffeur local, une solution beaucoup plus confortable, sûre et réaliste que de conduire soi-même.
Deux façons d’organiser ce séjour fonctionnent très bien.
La première consiste à réserver soi-même ses hébergements et certains transferts ou logistiques puis à confier les déplacements à un chauffeur expérimenté. C’est une formule souple, qui permet de choisir ses adresses, son niveau de confort et d’adapter le rythme selon ses envies. Mais c’est aussi une vraie préparation du voyage à bien réfléchir.
Passer par une agence locale pour visiter le nord de Madagascar
La seconde option, idéale notamment pour un premier voyage à Madagascar, est de passer par une agence locale. Une agence connaît parfaitement les réalités du terrain : les temps de trajet, l’état des pistes, les jours les plus adaptés pour visiter certains parcs, les hôtels fiables et l’accès aux zones plus isolées. Elle construit un voyage entièrement modulable à partir de vos envies — parcs prioritaires, marches, plages, niveau de confort — puis coordonne le chauffeur, les réservations, les transferts et le planning global, toujours avec une grande flexibilité.
Parmi ces agences, Malaso Voyageur de Madagascar se distingue par son sérieux et sa flexibilité. C’est aussi celle avec laquelle nous avons préparé nos deux voyages : un accompagnement local, honnête, et surtout une vraie connaissance du terrain. Cela évite les mauvaises surprises, les attentes inutiles, et garantit que chaque étape est réaliste pour quinze jours.
Dans les deux cas, l’organisation du Nord repose sur la même logique :
- sélectionner les parcs et les zones naturelles incontournables
- prévoir des journées combinant route, visites et randonnées
- garder un peu de marge pour profiter de la côte nord ou rejoindre Nosy Be
- ajuster le confort des hébergements selon vos envies
Mais pour un voyage fluide, sécurisé et sans mauvaises surprises, surtout si c’est votre première fois à Madagascar, faire appel à une agence locale reste la solution la plus simple et la plus fiable.
Que voir dans le Nord de Madagascar : les incontournables
Le Nord de Madagascar offre une concentration rare de paysages. On change d’ambiance en peu de temps : ville portuaire, forêt tropicale, formations géologiques spectaculaires, puis lagon turquoise. C’est cette variété, accessible en quinze jours, qui fait la force de la région. Voici les étapes essentielles pour comprendre sa richesse.
Diego Suarez : baies, marchés et porte d’entrée du Nord
Diego Suarez (Antsiranana) est souvent la première étape d’un voyage dans le Nord. En effet, on y trouve un aéroport qui permet des vols depuis et pour La Réunion, souvent une escale obligatoire pour venir de France. La ville est animée, colorée, et donne un aperçu du quotidien malgache avec ses grands marchés. Mais ce sont surtout ses plages désignées ici par le terme « baies », qui attirent les voyageurs. Elles sont immenses, ventées, éblouissantes mais accessibles uniquement en 4×4. On y marche, on observe les pêcheurs, on profite de panoramas spectaculaires. Depuis Diego, il est aussi très simple d’organiser des excursions vers les sites naturels voisins.
La Mer d’Émeraude : l’un des plus beaux lagons de Madagascar
La Mer d’Émeraude est un des endroits remarquables du nord de Madagascar. L’eau y est d’un bleu presque irréel. On y accède en bateau depuis Ramena ou Diego Suarez. Une fois sur place, on trouve un lagon peu profond, parfait pour nager, marcher sur les bancs de sable ou simplement profiter d’un décor de carte postale. C’est avant tout le paradis des Kitesurfeurs. On peut aussi y faire de la plongée.
Parc national de la Montagne d’Ambre : forêt tropicale et biodiversité
La Montagne d’Ambre tranche complètement avec les paysages côtiers. Le parc est frais, humide et verdoyant. On y marche sous une vraie forêt tropicale. Cascades, lémuriens, caméléons… la biodiversité est dense et visible. Les sentiers sont bien balisés. Avec un guide local, la visite devient encore plus intéressante. J’ai adoré cette partie du voyage car on peut approcher une faune et une flore incroyables très facilement. Les sentiers sont variés et modulables, ce qui permet d’adapter facilement la visite selon le temps que vous avez ou votre niveau d’envie mais le guide est obligatoire, il connait les boucles et les combinaisons d’itinéraires. On peut choisir une promenade d’une heure comme une marche plus complète ; le parc se prête aussi bien aux courtes balades qu’aux découvertes plus approfondies. Je vous conseille aussi la night walk pour observer les espèces nocturnes.
Les Tsingy rouges : un site géologique unique
Les Tsingy rouges forment un petit amphithéâtre de cheminées naturelles sculptées par l’érosion. Le contraste entre la terre rouge et le ciel clair est impressionnant, et le site est certainement très photogénique. La visite est courte et accessible, sans réelle difficulté de marche. L’accès, en revanche, se fait par une piste mal entretenue.
Pour être tout à fait honnêtes, nous n’avons pas fait le détour cette fois-ci. Le lieu est assez réduit et nous avons préféré consacrer plus de temps au massif de l’Ankarana, plus vaste et plus riche en découvertes. Si vous manquez de temps ou que vous souhaitez privilégier les parcs, les Tsingy rouges peuvent donc être une étape optionnelle. Mais si vous aimez les paysages géologiques et les sites atypiques, la visite reste agréable et facile à organiser.
Ankarana : tsingy, grottes et nature sauvage
Le massif de l’Ankarana est l’un des parcs les plus emblématiques du Nord de Madagascar. Et, contrairement à ce que l’on imagine souvent, c’est ici que se trouve le plus vaste ensemble de tsingy gris du pays. Le parc est immense, varié, et bien plus étendu qu’on ne le pense.
On y marche au milieu de formations calcaires acérées, de ponts naturels et de failles profondes. Certaines zones demandent un peu plus d’attention, d’autres sont très accessibles : il suffit d’indiquer au guide votre niveau et vos envies. L’observation de la faune y est aussi plus facile qu’on ne le croit, avec plusieurs espèces de lémuriens et une vie sauvage qui se cache entre les blocs de calcaire.
L’Ankarana est aussi célèbre pour ses grottes, qui abritent une faune très particulière : chauves-souris, crocodiles cavernicoles et petites espèces endémiques qui vivent dans l’obscurité. Certaines grottes se visitent avec un guide de manière encadrée, et permettent de découvrir une partie plus souterraine et mystérieuse du parc. C’est une expérience très différente des sentiers classiques, et un véritable plus si vous aimez sortir des parcours habituels. Je vous parle de notre visite des grottes plus bas dans l’article.
C’est un parc qui dépayse vraiment. Plus brut, plus minéral, plus impressionnant aussi. Si vous devez consacrer du temps à un seul site de tsingy dans le Nord, c’est clairement celui-ci.
Nosy Be : une pause douce en fin de voyage
Nosy Be est l’une des meilleures manières de terminer un voyage dans le Nord. L’île est facile d’accès, agréable, et propose un mélange de plages, marchés, fonds marins et excursions vers les petites îles voisines. Nosy Komba, Nosy Tanikely ou Nosy Sakatia offrent des sorties très simples à organiser via votre hôtel. Après plusieurs jours de route et de parcs, c’est une pause bienvenue, entre baignades, balades et moments plus calmes.
Où dormir dans le Nord de Madagascar
Le Nord de Madagascar offre une belle variété d’hébergements, allant des lodges nature aux hôtels plus confortables. Le mieux est de choisir ses étapes en fonction des parcs et de la logique du trajet. Voici les zones les plus pratiques pour structurer votre voyage de quinze jours.
étape 1 – Les meilleures options autour de Diego Suarez
Diego Suarez est une base idéale pour commencer le séjour. On y trouve des hébergements confortables, des petites adresses simples en centre-ville et quelques hôtels plus haut de gamme en bord de baie. C’est aussi le point de départ des excursions vers les baies et la Mer d’Émeraude.
Notre hôtel à Diego en bord de mer :
Notre hôtel à Diego était un vrai petit havre de paix, posé dans la savane, à quelques mètres de la plage de Ramena. L’endroit est calme et très agréable pour se poser. Les cabanes sont très spacieuses, ouvertes sur l’extérieur avec une déco d’inspiration africaine. Il arrive que des lémuriens passent dans les arbres du jardin, et on croise parfois un caméléon dans la chambre — rien d’inquiétant, les moustiquaires font parfaitement le job.
Le restaurant propose une cuisine familiale, généreuse et sans chichi. On y mange bien, dans une ambiance détendue, souvent les pieds dans le sable. Et le coin piscine est vraiment joli et bien entretenu. Pour un prix dérisoire, cet hébergement est un sans faute !
Le plus de l’hébergement : L’hôtel est à 1 minute à pied de la mer, il garde ainsi un aspect intimiste au cœur de la savane tout en offrant des couchers de soleil incroyables.
étape 2 – Dormir près de la Montagne d’Ambre
Pour visiter le parc dans de bonnes conditions, le mieux est de dormir dans l’un des lodges situés à proximité immédiate de l’entrée. Ils permettent d’être sur place tôt le matin et d’adapter la journée selon la météo. L’ambiance y est souvent calme, entourée de végétation.
Notre hôtel au Parc naturel de la montagne d’Ambre :
C’est le genre d’adresse où l’on se sent tout de suite privilégié. Plus qu’un hôtel, c’est une maison d’hôtes de luxe, intime et chaleureuse, nichée dans un jardin tropical à quelques minutes du parc de la Montagne d’Ambre. L’atmosphère est calme, élégante sans ostentation, et le rapport humain fait toute la différence.
Après une journée dans la forêt humide de la Montagne d’Ambre, rentrer à The Litchi Tree est un vrai moment de plaisir. Le soir, le dîner devient presque un rituel. Le propriétaire passe en cuisine et travaille comme un grand chef : des plats fins, précis, à la présentation impeccable, qui surprennent autant qu’ils régalent.
L’atmosphère est calme, élégante, presque feutrée. À la lueur des bougies, on dîne dans un cadre classieux, loin de l’agitation, avec ce sentiment rare d’être au bon endroit, au bon moment. Une adresse remarquable pour découvrir la Montagne d’Ambre. C’est aussi ici que j’ai dégusté mes meilleurs petits-déjeuners du voyage.
Le plus de l’hébergement : Ici, on a presque l’impression d’avoir un concierge dédié, toujours disponible pour organiser une visite, ajuster un programme ou répondre à la moindre demande avec respect et retenue.
étape 3 – Où dormir au Parc National de l’Ankarana : Iharana Bush Camp
Pour découvrir le parc national de l’Ankarana, Iharana Bush Camp est un endroit à part. C’est même l’un des lieux qui m’a le plus marquée à Madagascar. Le camp se cache au bord d’un lac, face à un mur de tsingy gris, comme une scène silencieuse que l’on n’aurait jamais imaginée. Ici, tout semble hors du temps. On se réveille avec les oiseaux qui glissent au-dessus de l’eau, les zébus qui traversent les champs au loin, et cette lumière douce qui enveloppe les pierres.
Les cabanas, construites en torchis et coiffées de feuilles de satrana, s’ouvrent largement sur la nature. Pas de climatisation, pas d’écran : juste l’air chaud de la brousse, la végétation, les bruits du soir et une équipe toujours aux petits soins. C’est une autre facette des tsingy, bien plus authentique, loin des zones les plus fréquentées du parc. On touche vraiment du doigt la vie malgache telle qu’elle s’écoule ici, simple et proche de la terre.
L’isolement du camp est aussi ce qui fait son charme. On est complètement enfoncé dans les terres, loin de la route principale. Un havre de paix. On pourrait y rester une semaine sans jamais se lasser.
Pour obtenir plus d’informations sur le Bush Camp : resa@iharanabushcamp.com
Ne manquez pas cette facette des Tsingy de Madagascar
Et puis il y a toutes ces expériences que l’on ne vit qu’ici. Une tyrolienne au-dessus du paysage minéral. Des kilomètres de marche sous terre, seuls avec nos deux guides, à explorer des grottes que l’on n’oubliera jamais. Des lémuriens qui s’endorment sur les branches l’après-midi. Et cette traversée du lac en pirogue, au coucher du soleil, dans une lumière presque irréelle.
Autant de moments qui restent gravés. Iharana Bush Camp n’est pas seulement un hébergement : c’est l’une des plus belles expériences du Nord de Madagascar.
Le plus de l’hébergement : L’immersion complète dans le massif de l’Ankarana et la savane environnante dans un cadre en harmonie avec la nature et les populations qui vivent là.
étape 4 – Séjourner à Nosy Be en fin de voyage
Nosy Be offre un choix très large : hébergements intimistes, hôtels bord de mer, adresses confort ou établissements plus simples. Tout dépend de ce que vous recherchez pour la fin du voyage : détente, snorkeling, excursions, cadre calme ou proximité avec les restaurants.
Notre hôtel de rêve à Nosy Be :
Cet hôtel fait clairement partie des belles adresses de Nosy Be. Le cadre est soigné, très beau, avec deux grandes piscines, un jardin impeccable et un accès direct à la plage, à la fois intimiste et surveillé. En fin de journée, l’endroit est particulièrement agréable, surtout quand la lumière tombe sur la mer.
Le bar et le restaurant sont installés sous les cocotiers, face à la piscine et aux cases en toit traditionnel. Et, on y passe facilement la soirée sans avoir envie d’aller ailleurs. Le dîner est proposé sous forme de grand buffet, assez diversifié, plutôt européanisé, mais bien préparé et de bonne qualité. Ce n’est pas la cuisine la plus locale du séjour, mais le choix est large et tout à fait satisfaisant après une journée d’excursion.
L’hôtel est aussi très bien placé pour explorer les environs. Les chambres sont modernes, confortables, et immenses (vous aurez la place de réarranger vos valises avec vos souvenirs avant de prendre l’avion du retour et ce n’est pas négligeable). Un établissement de standing, idéal pour terminer le voyage à Nosy Be dans de très bonnes conditions.
Le plus de l’hébergement : Il suffit de quelques minutes en bateau, juste en face, pour rejoindre l’île de Sakatia et nager avec de grandes tortues marines. L’excursion peut être organisée en amont avec l’hôtel.
Comment se déplacer dans le Nord ?
Le Nord de Madagascar ne se visite pas comme une région classique. Les distances ne sont pas énormes, mais les routes peuvent être lentes, les pistes parfois chaotiques et certains parcs uniquement accessibles en 4×4. C’est pour cela que la plupart des voyageurs choisissent de découvrir la région avec un chauffeur local. C’est la solution la plus sûre, la plus simple et celle qui évite les mauvaises surprises sur la route.
Entre Diego Suarez, la Montagne d’Ambre, les tsingy rouges et l’Ankarana, les trajets demandent une vraie connaissance du terrain. Un chauffeur sait exactement quelles pistes sont praticables, combien de temps prévoir, où s’arrêter pour manger, comment contourner un chantier ou une zone dégradée. Cela enlève énormément de stress, surtout si vous n’êtes pas habitué à conduire sur des routes très irrégulières.
L’autre avantage du chauffeur, c’est la flexibilité. Vous pouvez adapter votre journée selon la météo, la fatigue, les envies ou une rencontre sur la route. Si un marché vous attire, si vous voulez vous arrêter dans un petit village ou prendre plus de temps dans un parc, il s’adapte. Ce rythme plus souple fait une vraie différence dans un voyage de quinze jours.
Pour rejoindre Nosy Be, deux options existent :
– la traversée en bateau depuis Ankify, utilisée par la majorité des voyageurs ;
– ou un vol intérieur depuis Diego Suarez, si vous voulez gagner du temps et éviter la route.
Les transferts se réservent facilement en avance. La traversée en bateau se fait en une trentaine de minutes et ne pose pas de difficulté particulière quand on est bien encadré.
En résumé : dans le Nord, la voiture reste indispensable, mais il est beaucoup plus confortable et réaliste de voyager accompagné. On gagne du temps, on circule en sécurité, et on profite mieux de chaque étape.
Budget, informations pratiques et conseils essentiels
> Budget global dans le Nord de Madagascar
Un voyage de quinze jours dans le Nord de Madagascar reste accessible, mais ce n’est pas la région la moins chère du pays. Le poste principal, c’est le chauffeur avec 4×4, indispensable pour circuler en sécurité entre les parcs et les pistes. À cela s’ajoutent les droits d’entrée dans les parcs nationaux, le coût des guides locaux, les nuits en lodge ou en hôtels confortables et le transfert vers Nosy Be (bateau ou vol intérieur).
Les repas et activités restent, eux, plutôt abordables. Au final, le budget dépend surtout du niveau de confort choisi pour les hébergements et du nombre d’excursions guidées que vous ajoutez au programme.
> Meilleure période pour partir dans le Nord
La période la plus agréable pour explorer le Nord se situe entre avril et novembre. C’est la saison sèche : les pistes sont plus praticables, les trajets plus fiables et les visites de parcs plus faciles à organiser.
De janvier à mars, les pluies peuvent compliquer l’accès à certaines zones, rallonger les temps de route et entraîner des fermetures ponctuelles de sentiers. Pour un voyage de quinze jours, mieux vaut viser une période stable.
> Santé, sécurité et conditions sur place
Le Nord de Madagascar est globalement une région sûre, à condition de respecter quelques règles simples : éviter de circuler seul de nuit, garder ses affaires de valeur discrètes et se renseigner sur l’état des routes avant chaque déplacement (en période de mousson).
Côté santé, l’essentiel tient en quelques réflexes : boire uniquement de l’eau en bouteille, se protéger des moustiques, avoir une trousse médicale basique (désinfectant, pansements, traitement digestif) et suivre les conseils des guides locaux dans les parcs. Ils connaissent les zones sensibles, les sentiers praticables et adaptent toujours la visite à la réalité du jour.
> Équipement utile pour ce voyage
Il n’est pas nécessaire de partir suréquipé, mais quelques éléments font vraiment la différence :
- une paire de chaussures de marche antidérapantes,
- un petit sac à dos pour les sorties à la journée,
- une veste légère et imperméable pour la Montagne d’Ambre où il peut faire plus frais,
- une lampe frontale pour les grottes de l’Ankarana,
- de la crème solaire, un chapeau et un foulard pour la poussière sur certaines pistes.
- un maillot de bain pour Nosy Be
Cela suffit largement pour être à l’aise dans la plupart des situations.
> Internet sur place : pourquoi j’ai choisi une eSIM Holafly
Pour ce voyage, j’ai opté pour une eSIM Holafly, et c’était clairement la solution la plus simple. Internet illimité, activation en quelques secondes avec un QR code avant le départ, et un réseau suffisamment bon pour communiquer sur Instagram, utiliser Google Maps et rester joignable sans perdre de temps à chercher une carte SIM locale en arrivant.
Dans une région où l’on enchaîne les trajets et où le réseau peut être inégal, ne pas avoir à se soucier de la connexion est un vrai confort. Cela permet d’oublier complètement la partie “data” et de se concentrer sur le voyage.
Pour Madagascar, j’ai utilisé une eSIM Holafly pour avoir internet illimité pendant tout le voyage et j’ai été vraiment satisfaite du début à la fin. Et si vous passez par mon lien affilié, vous aurez 5% de réduction quelque soit la destination en entrant le code CASHPISTACHE.
> Assurance voyage : pourquoi c’était indispensable pour ce séjour à Madagascar
Pour ce voyage dans le Nord, j’ai choisi une assurance Chapka Cap Assistance 24/24, et avec le recul, je n’aurais pas fait autrement. Au moment du départ, il y avait des manifestations dans le pays, certains vols étaient annulés, et notre programme comprenait plusieurs randonnées dans des zones très sauvages.
Là aussi, j’ai négocié avec Chapka Assurance pour une ristourne de 5% avec le code CASHPISTACHE en passant par ce lien affilié.
Entre l’incertitude sur le transport, l’éloignement de certains parcs et la nature même des activités, une bonne assurance voyage n’est pas un luxe : c’est une sécurité minimale. Couverture en cas de problème de santé, assistance, rapatriement, soucis de vols ou de bagages… Dans un pays aussi vaste, on est vraiment plus serein en sachant qu’on est couvert.
> Trouver un vol au meilleur prix pour Madagascar
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Pour un voyage dans le Nord, l’arrivée peut se faire par Antananarivo la capitale de Madagascar, avec ensuite un vol intérieur vers Diego ou Nosy Be. De notre côté, nous avons choisi le vol Air Austral Paris > Mayotte > Diego à l’aller et Nosy Be > La Réunion > Paris au retour. Mais je sais qu’il existe aussi des vols parfois moins chers passant par l’Ethiopie. Prendre un peu de temps pour comparer fait souvent une vraie différence sur le prix final.
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Mon retour d’expérience sur quinze jours dans le Nord de Madagascar
Un voyage varié et fluide
Ces quinze jours dans le Nord de Madagascar nous ont profondément marqués. Le voyage est plus varié que dans d’autres régions du pays. C’est surtout que l’on change de décor souvent, sans passer des heures sur la route. Et chaque étape dévoile une autre facette de Madagascar. Ce rythme, plus fluide, qui nous a permis de vraiment profiter.
La diversité des paysages
Ce qui frappe d’abord, c’est la diversité. La fraîcheur de la Montagne d’Ambre succède à la lumière sèche de Diego Suarez. Puis viennent les paysages bruts de l’Ankarana et, enfin, la douceur de Nosy Be. En quelques jours, on a eu l’impression de traverser plusieurs mondes.
Voyager avec un chauffeur a aussi changé notre expérience. On s’est sentis libres et accompagnés à la fois. Plus besoin de se soucier de l’état des pistes, du timing ou de la fatigue des trajets. On avançait au rythme du pays, en discutant, en observant, en s’arrêtant quand un marché ou un village attirait notre regard.
Les moments forts du voyage
Certaines expériences resteront longtemps gravées.
Comme cette randonnée dans les tsingy gris, seule au monde face à un océan de roches acérées.
Ou cet instant dans l’obscurité totale d’une grotte immense, entourés de milliers de chauves-souris.
Sous l’eau, à Nosy Tanikely, j’ai vu deux tortues se croiser lentement et s’effleurer puis continuer leur chemin.
Et depuis ma terrasse à l’Iharana, j’ai admiré longuement les hérons blancs sur le lac se déplaçant avec cette poésie rare.
Et puis il y a eu cette nuit-là, à la lueur des frontales, à chercher les caméléons petits et grands, sur les branches, jusqu’à apercevoir un lémurien nocturne se figer devant nous.
Ce sont ces moments, intenses et souvent inattendus, qui résument le mieux ce que le Nord peut offrir.
Ce séjour nous a aussi rappelé que Madagascar est un pays immense, parfois imprévisible, et qu’il demande une vraie préparation. Mais quand tout est bien organisé — chauffeur, parcs, transferts, hébergements — le voyage devient fluide et profondément enrichissant.
Si je devais résumer le Nord de Madagascar en quelques mots : une région authentique, contrastée et inoubliable, qui mérite largement quinze jours de voyage ou plus.
Pour en voir plus encore sur Madagascar, mes vlogs de ce voyage sont sur mon Instagram @leblogcashpistache
FAQ : tout ce qu’il faut savoir pour visiter le Nord de Madagascar
Combien de jours faut-il pour visiter le Nord de Madagascar ?
Quinze jours est la durée idéale. C’est le temps nécessaire pour découvrir Diego Suarez, la Montagne d’Ambre, les tsingy (rouges et gris), l’Ankarana et terminer par Nosy Be sans se presser. Moins de dix jours oblige à faire des choix.
Faut-il un 4×4 pour voyager dans le Nord ?
Oui. Certaines routes sont lentes ou abîmées, et plusieurs parcs sont accessibles uniquement en 4×4. Voyager avec un chauffeur est la solution la plus sûre et la plus confortable.
Peut-on visiter les parcs du Nord sans guide ?
Non. Les parcs comme la Montagne d’Ambre et l’Ankarana imposent un guide local.
C’est un vrai plus : ils repèrent les animaux, connaissent les sentiers et adaptent l’itinéraire à votre niveau.
Y a-t-il un bureau des guides dans les parcs ?
Oui, chaque parc possède un bureau officiel des guides à l’entrée. Les tarifs sont fixes et affichés.
Une fois la visite terminée, chacun est libre de laisser un pourboire si le guide a été attentif et s’il a enrichi la découverte en partageant ses connaissances sur la faune, la flore et la culture locale.
Quelle est la meilleure période pour visiter le Nord de Madagascar ?
D’avril à novembre, pendant la saison sèche.
Les pistes sont plus praticables et les randonnées plus agréables.
Évitez janvier à mars, où les pluies compliquent les déplacements.
Comment aller de Diego Suarez à Nosy Be ?
Deux solutions :
– route jusqu’à Ankify puis bateau rapide vers Nosy Be (environ 30 minutes),
– ou un vol intérieur Diego Suarez → Nosy Be pour gagner du temps.
Quelles activités peut-on faire à Nosy Be ?
Nosy Be est idéale pour terminer un voyage dans le Nord. On y pratique le snorkelling autour de Nosy Tanikely, on visite Nosy Komba pour observer les lémuriens, on randonne sur le Mont Passot pour admirer le coucher du soleil et on profite simplement des plages et des sorties en bateau. Les activités sont faciles à organiser sur place.
Les Tsingy rouges valent-ils la visite ?
Le site est petit mais unique. La visite est, selon les guides, rapide, accessible et très photogénique.
Si vous manquez de temps, l’Ankarana reste prioritaire, mais les Tsingy rouges peuvent compléter agréablement le voyage. On a beaucoup hésité mais à écouter plusieurs avis négatifs, on s’est dit qu’on vivait tout près de ocres de Roussillon et du colorado provençal et que ça nous suffisait de ce côté là.
L’Ankarana est-il difficile à visiter ?
Le parc propose plusieurs circuits, du plus simple au plus sportif.
Il suffit de choisir selon votre niveau. Je suis passée par mon hôtel Iharana Bush Camp pour organiser une sortie particulière dans les Tsingy. En effet, je voulais traverser les Tsingy d’Ouest en Est. Ainsi, j’ai pu démarrer la randonnée à l’inverse des autres touristes et découvrir plusieurs kilomètres beaucoup moins visités. Certaines grottes demandent une lampe frontale et un guide expérimenté, mais restent accessibles.
Peut-on faire une night walk dans le Nord ?
Oui. Autour de la Montagne d’Ambre, plusieurs zones permettent d’observer caméléons, insectes nocturnes et lémuriens actifs seulement à la tombée de la nuit.
C’est l’une des expériences les plus marquantes du voyage si vous avez le bon guide.
Le Nord de Madagascar laisse une empreinte profonde. Pas besoin d’en dire plus : c’est une région qui se vit. J’espère que ces lignes vous aideront à préparer votre propre voyage et à choisir les étapes qui vous parlent le plus.
Si vous souhaitez organiser votre séjour, d’autres guides du blog peuvent vous accompagner pour la suite.
> Préparer son voyage à Madagascar
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