La question du sapin de Noël artificiel ou naturel, je l’ai réglée il y a 15 ans. A cette époque on parlait beaucoup moins d’empreinte carbone. Le plastique n’était pas encore l’ennemi numéro 1 dans la tête des gens, c’était l’époque des tupperwares, des biberons incassables, des jouets moins chers made in China… Inquiets vis à vis de la fabrication en Chine ?? Oui, mais il était bien plus question d’autocombustion, de coupures, de décapitation, de risques immédiats liés aux matériaux, plutôt que d’écologie et de pollution. Le recyclage commençait à être à la mode mais en tant que petite provinciale inculte, j’avais déboursé une somme modique dans une grande surface pour un arbre que je conserverai des années et des années. Ça ne me paraissait pas si con à l’époque.
Et puis, aller chercher mon résineux chez le pépiniériste, l’acclimater aux variations de température, l’éloigner des sources de chaleur, brumiser le dessous des branches en faisant attention à ne pas prendre le jus avec les guirlandes électriques, le ramener après les fêtes… j’étais déjà une maman comblée, pas très envie d’en avoir un 2e sur les bras, même pour 1 mois. Et surtout aussi peu loquace. Pas, non plus, de tronc à couper pour en faire des bûchettes, et en même temps… je n’avais pas de cheminée.
Un peu honteuse, tout de même, de ne pas prôner le naturel, je ne me résolvais pas à le mettre à la poubelle. Des petits bouts de plastique vert agressifs se mettaient à me hanter. Et j’entendais ma conscience hurler au meurtre des bébés phoques et des tortues géantes…
Bref, chaque année, le vieux sapin en plastoc décrépit est descendu du grenier. Et chaque année, ma mission est d’en faire quelque chose de merveilleux, de magique, de Noëlissime l’opposé si possible de nullissime…
OÙ JE ME SERS
Certaines décorations de Noël, poufs, plaid et coussin Botanic
Tasse et assiette en pocelaine, cuillère en argent vintage